Au fil du temps, entre les strates d’histoire et de poussière, L’archéologue devient lui aussi un artiste, en apportant de sa sensibilité pour comprendre un monde . Le sensible révèle des murmures, des soupirs, des échos effacés. Au Proche-Orient, berceau des civilisations, le sol est une toile, Où l’histoire s’entremêle, il y a une symphonie aux notes fragiles. Les outils du passé deviennent des métaphores. Comment habitons-nous ce territoire, ce creuset du temps, Où les civilisations se succèdent comme des vagues en mouvement ? Les ruines sont des miroirs, reflétant nos rêves perdus, Des leçons gravées dans la pierre, des énigmes à résoudre, des destins confus. Comment habiter le territoire lorsque le vide prévaut, Quand chaque pas résonne avec la solitude des murs effondrés ? C’est dans l’absence que réside la poésie des ruines, Dans le vide, une toile blanche où la mémoire se dessine. Pendant deux ans j’ai suivi les équipes scientifiques lors d’une étude sur deux territoires différents, à côté d’un rapport à l’image scientifique j’avais envie d’amener une lecture poétique de ces images. Ce travail en cours cherche à présenter un mélange entre art et science.